Naev talks about their first memory linked to gender:
FR
"Mon premier souvenir lié au genre est le fait que ma mère n'arrêtait pas de me dire tout le temps “ferme les jambes”, quand mon père était dans la pièce, par exemple. Elle essayait tout le temps de contrôler mon apparence. Elle a toujours beaucoup jugé les filles, comme elles s’habillaient. Ça m’a beaucoup influencé. Il fallait constamment que j’ai peur parce que j’étais « une femme cis ». C’était un truc que personne ne savait expliquer…
Finalement, je me suis dit « Non je suis pas dans le placard en fait, je choisis juste les personnes à qui j’en parle.
Si les gens ne le savent pas, c’est leur problème. ».
Quand on me mégenre, j’ai encore du mal, mais j’ai moins cette dysphorie du début.
Le genre peut être tout ce qu’on veut, mais c’est pas le cas maintenant, là comme ça existe sur terre."
ENG
"My first memory about gender was my Mum telling me to "close my legs", because my father was in the room, for example. She always tried to control the way I looked, and made remarks about other girls' appearances. Everything she said influenced me. I was raised to be constantly scared of something as a cis woman. Something no one knew how to explain…I felt stuck in the closet until the day I told myself I wasn't, that I could choose the people I came out to and didn't need to care about others not knowing. Though being misgendered is still hard, it creates less dysphoria than it used to.
Gender can be anything, though that's not the case at the moment on planet earth."
FR
"Mon premier souvenir lié au genre est le fait que ma mère n'arrêtait pas de me dire tout le temps “ferme les jambes”, quand mon père était dans la pièce, par exemple. Elle essayait tout le temps de contrôler mon apparence. Elle a toujours beaucoup jugé les filles, comme elles s’habillaient. Ça m’a beaucoup influencé. Il fallait constamment que j’ai peur parce que j’étais « une femme cis ». C’était un truc que personne ne savait expliquer…
Finalement, je me suis dit « Non je suis pas dans le placard en fait, je choisis juste les personnes à qui j’en parle.
Si les gens ne le savent pas, c’est leur problème. ».
Quand on me mégenre, j’ai encore du mal, mais j’ai moins cette dysphorie du début.
Le genre peut être tout ce qu’on veut, mais c’est pas le cas maintenant, là comme ça existe sur terre."
ENG
"My first memory about gender was my Mum telling me to "close my legs", because my father was in the room, for example. She always tried to control the way I looked, and made remarks about other girls' appearances. Everything she said influenced me. I was raised to be constantly scared of something as a cis woman. Something no one knew how to explain…I felt stuck in the closet until the day I told myself I wasn't, that I could choose the people I came out to and didn't need to care about others not knowing. Though being misgendered is still hard, it creates less dysphoria than it used to.
Gender can be anything, though that's not the case at the moment on planet earth."
Matisse talks about their first memory linked to gender:
FR
"Je piquais le gel de mon père, juste pour l’odeur. J’en mettais sur mes cheveux quand je me trouvai seul chez moi.
Après, je piquais le mascara de ma mère et je me faisais ma propre moustache. Je piquais les vêtements de mes frères, surtout les boxers.
C’est maintenant que je m’en rends compte qu’il y avait un truc, que j’avais besoin de ça pour me sentir bien le temps de quelques instants.
Le genre est une chose compliquée que la société a construite. Quand on est non-binaire, on existe pas selon la société. Je ne suis pas trans, je suis vraiment non-binaire et hyper fier.
On grandit avec l’idée que le genre est binaire et ça prend beaucoup trop la tête. Même ma mère m’a dit “Ce serait pas tellement plus simple qu’on vive et qu’un jour on décide qui on a envie d’être?”."
ENG
"I used to steal my father's hair gel to put some on my hair for the smell when I was home alone. Then I stole my mother's mascara and drew a moustache on my face. I even stole my brothers' clothes, especially boxer briefs. It's only not that I realize there was something there, that I needed all of that to feel good for even a moment… Gender is something very complicated that humans as a society have created. When you're nonbinary, you don't exist, according to society. I don't consider myself transgender, I'm nonbinary, and proud to be. To grow up learning about binary gender, that there's only male and female, it's nonsense. Even my mother told me once, "Wouldn't it be easier to live and to decide who we are one day?""
FR
"Je piquais le gel de mon père, juste pour l’odeur. J’en mettais sur mes cheveux quand je me trouvai seul chez moi.
Après, je piquais le mascara de ma mère et je me faisais ma propre moustache. Je piquais les vêtements de mes frères, surtout les boxers.
C’est maintenant que je m’en rends compte qu’il y avait un truc, que j’avais besoin de ça pour me sentir bien le temps de quelques instants.
Le genre est une chose compliquée que la société a construite. Quand on est non-binaire, on existe pas selon la société. Je ne suis pas trans, je suis vraiment non-binaire et hyper fier.
On grandit avec l’idée que le genre est binaire et ça prend beaucoup trop la tête. Même ma mère m’a dit “Ce serait pas tellement plus simple qu’on vive et qu’un jour on décide qui on a envie d’être?”."
ENG
"I used to steal my father's hair gel to put some on my hair for the smell when I was home alone. Then I stole my mother's mascara and drew a moustache on my face. I even stole my brothers' clothes, especially boxer briefs. It's only not that I realize there was something there, that I needed all of that to feel good for even a moment… Gender is something very complicated that humans as a society have created. When you're nonbinary, you don't exist, according to society. I don't consider myself transgender, I'm nonbinary, and proud to be. To grow up learning about binary gender, that there's only male and female, it's nonsense. Even my mother told me once, "Wouldn't it be easier to live and to decide who we are one day?""
Alex talks about their first memory linked to gender & love:
FR
"Quand j’avais 8 ans, j’ai eu ma première amoureuse. C’était ma meilleure copine, et c’était l’amoureuse de mon meilleur copain. Au final, elle a fini par le préférer lui, et je me suis dit que c’était parce qu’il était un garçon. On s’aimait bien, on se cachait et on le disait à personne. Eux, ils étaient amoureux dans la cour toute l’année. Alors que quand elle venait dormir chez moi, bah c’était mon amoureuse quoi."
ENG
"When I was eight, I had my first lover. She was my best friend, and she was in love with my other best friend, who was male. She ended up liking him more, and I told myself that was because he was a boy. We liked each other, so we hid it and never told anyone. They were lovers on the playground all year long, but when she came to my place, she was my lover. "
FR
"Quand j’avais 8 ans, j’ai eu ma première amoureuse. C’était ma meilleure copine, et c’était l’amoureuse de mon meilleur copain. Au final, elle a fini par le préférer lui, et je me suis dit que c’était parce qu’il était un garçon. On s’aimait bien, on se cachait et on le disait à personne. Eux, ils étaient amoureux dans la cour toute l’année. Alors que quand elle venait dormir chez moi, bah c’était mon amoureuse quoi."
ENG
"When I was eight, I had my first lover. She was my best friend, and she was in love with my other best friend, who was male. She ended up liking him more, and I told myself that was because he was a boy. We liked each other, so we hid it and never told anyone. They were lovers on the playground all year long, but when she came to my place, she was my lover. "